Né en 1948, il se passionne dès son plus jeune age pour la Seconde Guerre Mondiale, puis plus précisément pour les fortifications de cette période.

   En 1977, il rédige déjà dans la Gazette des armes, un premier article qui a longtemps fait référence sur les bases de V1. Dans les revues Archéologie Bunker, Le mur et fortifications, il signe ensuite une série d'articles consacrée aux radars allemands, aux batteries "Todt", "Lindermann", Plouharnel" ainsi qu'aux défenses de plages et "Panzertellung". Dans le même esprit, il publie en 1988 un livre récapitulatif des ouvrages cötiers de l'armée de terre (Heer) dits de la série 600. Il réalise par ailleurs de nombreux travaux de dessin pour d'autres publications ou guides e visite, autant en France qu'en Allemagne.

   Le V1, arme du désespoir qu'il publie maintenant chez Lela Presse www.avionsbateaux.com est le fruit de vingt ans de recherche sur l'arme, mais aussi les bases qui ont ....
   Né en 1948, il se passionne dès son plus jeune age pour la Seconde Guerre Mondiale, puis plus précisément pour les fortifications de cette période.

   En 1977, il rédige déjà dans la Gazette des armes, un premier article qui a longtemps fait référence sur les bases de V1. Dans les revues Archéologie Bunker, Le mur et fortifications, il signe ensuite une série d'articles consacrée aux radars allemands, aux batteries "Todt", "Lindermann", Plouharnel" ainsi qu'aux défenses de plages et "Panzertellung". Dans le même esprit, il publie en 1988 un livre récapitulatif des ouvrages cötiers de l'armée de terre (Heer) dits de la série 600. Il réalise par ailleurs de nombreux travaux de dessin pour d'autres publications ou guides e visite, autant en France qu'en Allemagne.

   Le V1, arme du désespoir qu'il publie maintenant chez Lela Presse www.avionsbateaux.com est le fruit de vingt ans de recherche sur l'arme, mais aussi les bases qui ont ....

…13 mai 1979, ma recherche sur les V1 n'en est qu'à ses balbutiements, et ma découverte des bases liée au plus pur des hasards. Mesurer alors toute l'importance que pouvait revêtir ce socle métallique, ignoré même des ferrailleurs était donc très loin de mon imagination…et la réponse ne viendra que 30 ans plus tard. L'absence ensuite de cette pièce sur les centaines de sites visités m'en fera comprendre toute la rareté. L'école à feu de Peenemünde et  la base de La Chaussée Tirancourt semblant bien en posséder les rares survivants, mais pas dans ce parfait état. A l'heure où ce patrimoine fond comme neige au soleil, le sauvegarder semblait donc essentiel. Après accord préalable du propriétaire des lieux, l'opération de récupération fut donc organisée le 8 avril 2010 en mobilisant toutes les bonnes volontés. L'absence de boulons ainsi que le béton en partie entamé démontraient si besoin était qu'un démontage avait déjà été tenté. Après un inévitable sectionnement des goujons gonflés par la rouille commença la délicate manœuvre de décollement de la semelle et surtout des bêches profondément ancrées dans le béton. Alors surgit la réponse à la question posée 30 ans plus tôt….contrairement à la notice d'installation, le scellement n'avait pas été effectué à l'aide d'un béton maigre mais avec un ciment pratiquement pur que confirmait une couleur bleu-acier et des éclats tranchants comme le verre. Là résidait probablement le renoncement de nos prédécesseurs sans doute moins déterminés que nous. Après quatre heures d'efforts ponctuées de tronçonnage, d'emploi du brise-béton électrique ou d'enfoncement de coins, le bloc d'ancrage sortait enfin du logement où l'offensive de 1944 l'avait placé. Compte-tenu de l'importance des bêches ainsi révélées, le poids initialement évalué à 300 Kg dut être revu à la hausse d'au moins 50 Kg. Alors, après la dureté du démontage venait la complexité du chargement. Avec l'aimable participation des propriétaires et la mise à disposition d'un moyen de levage, le socle fut dans un premier temps retourné pour le débarrasser des restes de béton. Commença ensuite la délicate manœuvre de levage et la pose sur le plancher de la remorque. Après un voyage de 200 km, l'ancrage est aujourd'hui à l'abri d'un garage où a commencé sa restauration. Il comblera sans aucun doute la curiosité des visiteurs qui prendront la peine de venir le voir sur les expositions auxquelles il ne manquera pas de participer.
Nota ; Toutes les images qui illustrent ce reportage, sauf mention particulière, ont été réalisées par notre ami François Bayeux
                                                                                                             
                                                                                                             Charge explosive

Au départ, repéré par notre ami Hugues Chevalier, ce qui pouvait n'être qu'un banal éclat de ferraille baignant dans le cloaque d'un cratère. Nous sommes au beau milieu d'un site V1 opérationnel de l'ouest du Pas de Calais. Par chance, cette partie visible permettait d'accrocher le câble d'un tire fort qui finit par nous ramener à la lumière les restes d'une bouteille d'air comprimé avec ses tubulures . Plus aucun doute, nous étions bien en présence d'une des trois bouteilles d'air comprimé du Dampferzeuger avec ses canalisations de sortie. La lecture des marquages du constructeur finit de nous en convaincre. Comme un bonheur n'arrive jamais seul, le cratère recelait par ailleurs le coffret d'un Kommando Gerät encore revêtu de sa couleur sable et une superbe luge parfaitement intacte.
                                                                                                                     Le Bumskopf

Galerie photos

Qu'ils soient humains ou matériels, ils viennent fort à propos pour pallier ou compléter les recherches en archives, lesquelles ont une fâcheuse tendance à être incomplètes, volatiles ou tout simplement introuvables. En revanche, l'objet retrouvé reste une irremplaçable source d'informations par ses dimensions, sa couleur, ses marquages et surtout conserve en lui une incontestable résonance historique. Le trouver suppose bien sûr de ne pas attendre qu'il surgisse d'un écran d'Internet mais d'aller le chercher là où il vous attend. C'est ce que nous avons entrepris avec une bande d'amis, sans arrière-pensée ni esprit mercantile, afin de partager l'enthousiasme des recherches, le plaisir de la découverte et le fruit du résultat. Cette rubrique qui a pour but de retracer les étapes que nous avons déjà franchies reste ouverte, par définition, à toutes celles qui ne manqueront pas de venir. Ces investigations cependant, le plus souvent effectuées en terrain privé supposent bien sûr l'accord préalable de leur propriétaire mais impliquent par ailleurs, la délicatesse de ne pas en révéler, sauf avis contraire, la localisation précise.
                                                                                                      Bouteille d'un Dampferzeuger

Témoins du passé

Une promenade printanière sans but précis, dans l'axe de tir cependant d'une ancienne rampe de V1 opérationnelle et là, oublié en lisière d'un petit bois, où la mise en culture du champ voisin l'avait repoussé, un V1 d'étalonnage, autrement dit un Bumskopf, à la merci des convoitises les plus mercantiles. Accord conclus avec le propriétaire des lieux, à la fin des cultures, le Bumskopf sera récupéré. C'est chose faite le 3 octobre 2008 et le Bumskopf, après restauration commence une seconde vie sur un site ouvert à la curiosité des visiteurs.                                                                                                         Le Bumskopf 2                                                                                                                             

A la sortie du village de Fiefs, sur la D 77, au niveau du château d'eau était aménagé depuis quelques temps déjà une sympathique aire de repos. Mais le hasard voulut également que cet espace fût autrefois l'emplacement d'une rampe de lancement pour V1. Dans un perspicace souci de valoriser le patrimoine de la commune sans remettre en cause l'originalité des lieux, monsieur le maire et la municipalité décidèrent d'entreprendre des travaux de mise en valeur, faisant l'honneur à Hugues Chevalier et moi-même d'en être les conseillers. Le 31 mars 2010, sous une pluie battante mais avec un grand renfort de matériel et de bonnes volontés débutèrent les travaux.
•  Par le décapage tout d'abord des plots et de la dalle de tir qui très rapidement révéla son lot de petites pièces, à la fois issues de la construction mais aussi de la destruction du site.
•  Par le nettoyage ensuite de l'ancien bac à eau dans lequel nous soupçonnions, que par un réflexe somme toute humain, les acteurs de l'époque aient précipité du matériel. Le calcul s'avéra exact et au-delà de nos espérances, révélant au jour successivement : une bouteille d'air comprimé, deux berceaux pour remorque MT 12, deux frettes de catapulte, un bloc-gicleurs de Dampferzeuger et un incroyable lot d'éléments d'assemblage.Les lieux ont aujourd'hui repris leur quiétude en prévision de la mise en place prochaine d'une série de panneaux explicatifs composés de plans et de photos. En attendant, les pièces récupérées délivrent leur précieux lot d'informations, voire de révélations après une méticuleuse comparaison avec les images d'époque.                                                                                                      La suite de Fiefs

Le Bumskopf

A l'occasion de travaux dans une cour de ferme ressurgissent cinq corps de piston utilisés depuis cinquante ans comme canalisation d'évacuation. Après un énergique travail de décapage, les éléments reprennent forme pour s'assembler avec un lot de têtes retrouvé dans les environs et entamer une seconde vie.
                                                                                                                Une pièce unique

Avec l'accord de la municipalité de Fiefs, il a été décidé de continuer la mise en valeur du site par le déblaiement du bunker de tir. Les images de 1944 révélant en effet qu'il était endommagé et pouvait donc encore abriter du matériel enseveli. Une fois de plus le calcul s'est avéré exact avec l'apparition très rapide du faisceau de câbles et sa fiche de raccordement. Les découvertes se sont poursuivies avec le support du pupitre de mise à feu, deux boîtiers de l'Anlaßgerät (Appareils de préparation au tir), un lot de câbles et prises diverses et même la grille en bois du puisard. Il est donc très probable maintenant que cet ouvrage sera réhabilité en tout ou partie, mais cela est une autre histoire sur laquelle nous reviendrons.
                                                                                                                    Fiefs suite et fin

Après un soigneux état des lieux et compte-tenu que le radier de l'ouvrage, son puisard ainsi que les marches étaient intacts, que par ailleurs une double rangée de parpaings d'origine subsistait en périphérie et sur les deux limons d'escalier, la décision fut prise de réhabiliter l'ouvrage. Malgré une réutilisation maximum des matériaux retrouvés, il fallut bien avoir recours aux parpaings modernes dont la hauteur, inférieure de cinq centimètres à celle des parpaings d'origine, compliquait la tâche. Menés tambour battant, les travaux permirent, en apothéose, le 4 juin 2010, de reposer le linteau d'origine. Avec la coulée de la toiture se terminait la restauration, 66 ans jour pour jour après le premier tir de cette base (16 juin 1944).
                                                                                                             Les pistons retrouvés

Toujours le même scénario, un Bumskopf "oublié " le long d'une haie, à quelques mètres des plots de la rampe qui l'avait jadis tiré mais redécouvert en 1970. Rendez vous est pris le 30 août 2010 dans ce petit village au sud du Pas-de-Calais. Après « in t'iot tass' d'café » car le légendaire accueil des « Chti's » ne se dément jamais, le Bumskopf est vite embarqué avec l'aide de l'exploitant. Posé sur son lit de sable, notre Bumskopf atteint deux heures plus tard sa destination et une version moderne du Doppelpallung. Nettoyé puis restauré dans les règles de l'art par la dynamique Association de Sauvegarde et de Restauration du Patrimoine Mottevillais il reprendra, n'en doutons pas, une seconde vie pour le plus grand intérêt des visiteurs et du patrimoine.
                                                                                                                                                         Le site de Fiefs

Dans l'axe d'une catapulte, à fortiori celle d'un site réputé pour sa régularité, on est en mesure d'espérer la découverte de quelques vestiges. C'est en suivant cet axe et cette logique que notre jeune ami chercheur, A. B. découvrit rien moins qu'une charge complète. Si ce n'est pas le seul cas connu, et bien que cela nous permette de satisfaire aujourd'hui notre curiosité, on se demande pourquoi ce compartiment, parfaitement isolé des autres n'a pas fait l'objet d'une destruction par les Allemands ou encore, après-guerre, par le service de déminage.
Quoi qu'il en soit, la tôle rongée par le temps laisse apparaître maintenant la charge d'Amatol, qui, avec le temps, a pris l'aspect d'un vieux plâtre détrempé. Rappelons, qu'à l'origine, pour le remplissage de ce tronçon, l'Amatol était porté à 80° C. Il prenait ainsi une forme pâteuse qui en permettait l'introduction par une trappe prévue à l'avant du compartiment mais compte tenu de l'épaisse consistance, il subsistait toujours des vides. Afin de les combler au mieux il fallait alors avoir recours à un pilonnage à l'aide d'une latte de bois équarrie à la section de 20 x 60 mm environ. Dans la masse en cours de prise, cela ne manquait pas de laisser des empreintes que l'on retrouve aisément aujourd'hui. Ainsi nous découvrons que cette arme, pourtant novatrice, avait des aspects plutôt rudimentaires.
                                                                                                                 Tuyère Argus

C'est à l'orée d'un bois, dans un endroit loin de tout que gisait depuis 70 ans un «  tube muni d'une grille  » selon les dires d'un promeneur. Il n'en fallait guère plus pour que notre ami Bruno Duquesnoy parte en reconnaissance et découvre un pulsoréacteur quasi complet (tube, grille et fourche), le tout semblant, sous réserve d'investigation plus poussée, dans un assez bon état de conservation. Après les précautions et autorisations d'usage, une petite « expédition » fut montée afin de récupérer ce qui pouvait encore l'être. Ce fut un jeu d'enfant pour la fourche et la grille, à peine dissimulées sous des branchages fraîchement coupés. Le tube en revanche, ayant trop subi les injures du temps fut abandonné à regret mais il servira longtemps encore de gîte pour les « Jeannot » lapins qui peuplent le secteur.
Après recherche, il s'avéra que ce V1 avait parcouru 40 km depuis sa base avant sans doute de percuter les arbres et d'y perdre sa tuyère et très sûrement ses ailes. Le reste, oublié là fit la terreur du garde-forestier qui en demanda après-guerre la destruction, comme l'atteste le profond cratère encore visible à l'intérieur du bois.

                                                                                                           Marquages et inscriptions

Que les Allemands viennent faire sauter un V1 ayant atterri dans la plaine après un court vol problématique de 8 500 m, rien de plus banal. Que l'explosion qui s'ensuivit crée un cratère l'est tout autant. Mais que l'eau et une vase salvatrice viennent ensuite envahir cette excavation dans laquelle les Allemands avaient jeté toutes les pièces subsistantes éparpillées l'est beaucoup moins. C'est l'opportunité qu'a saisie notre infatigable ami Bruno Duquesnoy pour faire une pêche miraculeuse. Au bout de quelques heures et beaucoup de ténacité, un lot de pièces venait joncher la berge puis le sol de son garage. Parmi de nombreux éclats on pouvait trouver pêle-mêle : un stock de fils, un sabot de lancement, un contacteur Gleitschalter mais surtout un cône de nez, un volet de profondeur et un de direction. Le plus incroyable restait cependant à venir et après un nettoyage méticuleux, la vase tenace mais protectrice fit place à des couleurs et des marquages exceptionnellement bien préservés, tous du plus grand intérêt. Sous les froides inscriptions au pochoir, l'éponge et l'eau tiède finirent par révéler cette inscription manuscrite «  Bekämpfe den Bolchewismus*  », donnant en quelque sorte, un côté plus « humain » à cette découverte. L'auteur à jamais anonyme de ces lignes exhortait ainsi l'Anglais à combattre les Russes plutôt que de poursuivre obstinément une alliance contre nature avec « l'ogre du Kremlin »…. !!
Doit-on rappeler que certains généraux alliés, vite réduits au silence, n'étaient pas loin de partager ce point de vue…. mais chacun se fera son opinion à l'aune de notre histoire depuis le 8 mai 1945... !!
* »Combats le Bolchevisme » : l'auteur s'adressant en le tutoyant à celui qui aurait découvert l'inscription… à imaginer qu'il fut un décideur ????