(Centre d'histoire et de mémoire du Nord-Pas de Calais – La Coupole )

Version für Rammeinsatz
Version bélier

Einsatzversion Seeziele
Version contre but marin

Einsatzversion Landziele
Version contre but terrestre

Corde d'aile                    1298 mm
Flügeltiefe
Hauteur                           1490 mm
Höhe
Envergure                       5720 mm
Spannweite
Longueur de la tuyère  3660 mm
Motorlänge
Longueur du fuselage 7380 mm
Rumpflänge
Longueur totale             8500 mm
Gesamtlänge
Reichenberg Re IV
Einsatzversion
Version opérationnelle

Einsatzversion Landziele
Version contre but terrestre

   Né en 1948, il se passionne dès son plus jeune age pour la Seconde Guerre Mondiale, puis plus précisément pour les fortifications de cette période.

   En 1977, il rédige déjà dans la Gazette des armes, un premier article qui a longtemps fait référence sur les bases de V1. Dans les revues Archéologie Bunker, Le mur et fortifications, il signe ensuite une série d'articles consacrée aux radars allemands, aux batteries "Todt", "Lindermann", Plouharnel" ainsi qu'aux défenses de plages et "Panzertellung". Dans le même esprit, il publie en 1988 un livre récapitulatif des ouvrages cötiers de l'armée de terre (Heer) dits de la série 600. Il réalise par ailleurs de nombreux travaux de dessin pour d'autres publications ou guides e visite, autant en France qu'en Allemagne.

   Le V1, arme du désespoir qu'il publie maintenant chez Lela Presse www.avionsbateaux.com est le fruit de vingt ans de recherche sur l'arme, mais aussi les bases qui ont ....
   Né en 1948, il se passionne dès son plus jeune age pour la Seconde Guerre Mondiale, puis plus précisément pour les fortifications de cette période.

   En 1977, il rédige déjà dans la Gazette des armes, un premier article qui a longtemps fait référence sur les bases de V1. Dans les revues Archéologie Bunker, Le mur et fortifications, il signe ensuite une série d'articles consacrée aux radars allemands, aux batteries "Todt", "Lindermann", Plouharnel" ainsi qu'aux défenses de plages et "Panzertellung". Dans le même esprit, il publie en 1988 un livre récapitulatif des ouvrages cötiers de l'armée de terre (Heer) dits de la série 600. Il réalise par ailleurs de nombreux travaux de dessin pour d'autres publications ou guides e visite, autant en France qu'en Allemagne.

   Le V1, arme du désespoir qu'il publie maintenant chez Lela Presse www.avionsbateaux.com est le fruit de vingt ans de recherche sur l'arme, mais aussi les bases qui ont ....
R   E   I   C   H   E   N   B   E   R   G

    Bien que l'histoire n'ait retenu qu'Hannah Reitsch et Otto Skorzeny comme principaux instigateurs de l'opération Reichenberg , c'est cependant l' Oberleutnant Karl-Heinz Lange qui en fut le précurseur. Pilote de planeur, il avait envisagé dès 1940 la possibilité de guider l'un de ces appareils, bourré d'explosif, vers une cible, puis de l'abandonner au dernier moment. Proposé début 1944, le projet fut concrétisé par la création d'une unité au sein du KG 200, la 2. Staffel aussi appelée S.O ( Selbst Opfer , sacrifice de soi) Staffel qui comportait près de 80 volontaires. Très rapidement fut créée la 5/KG 200 «  Léonidas Staffel  » dont Lange devint le Staffelkapitän . La référence à « Léonidas » évoque bien évidemment un combat glorieux contre un ennemi supérieur en nombre.  

     Ce n'est qu'au printemps 1944 que Skorzeny s'intéressa au projet, alors que les essais piétinaient, notamment à cause des vibrations engendrées par le pulsoréacteur sur la fragile structure des planeurs. Skorzeny, particulièrement impressionné par le tir d'un V1 auquel il venait d'assister à Peenemünde proposa donc d'en faire une version pilotée. C'est en avril 1944 que la trajectoire de Skorzeny croisa celle d' Hannah Reitsch , aviatrice émérite qui avait déjà une longue expérience comme pilote d'essai, notamment sur avion à réaction. Sur le fond, Hannah Reitsch estimait, depuis l'été 1943, et en particulier le bombardement de Hambourg, que les monstrueuses destructions alliées sur les villes allemandes devaient cesser. Pour cela, l'Allemagne devait être en position de force et infliger de lourdes pertes aux centres vitaux de l'ennemi : centrales électriques, réservoirs d'eau, sites industriels ou unités navales importantes. L'idée se résumait à la formation simple d'un pilote capable de maîtriser un vol plané et un « atterrissage sur objectif ». Cela ne pouvait néanmoins se faire, selon elle, qu'avec des gens résolus à prendre le risque de mourir mais avec un matériel garantissant le succès, c'est-à-dire offrant à la fois visibilité, stabilité et surtout manœuvrabilité afin de déjouer les manœuvres d'esquive de l'adversaire. Hannah Reitsch et Otto Skorzeny s'entourèrent d'une équipe qui reprenait les techniciens ayant déjà travaillé sur le projet Kirschkern. A partir de cet instant commença véritablement l'opération «  Reichenberg  ». L'équipe d'ingénieurs de l'aéronautique réunie par Skorzeny, avec l'aide de cinq mécaniciens, entreprit les transformations nécessaires à l'installation d'un pilote dans cette étroite carlingue en apportant les modifications suivantes :

     •  Suppression du loch et du pilote automatique
     •  Remplacement des boules d'air comprimé par un seul réservoir, plus petit
     •  Allongement de 25 cm du tronçon de carlingue, derrière le réservoir de carburant
     •  Création d'un cockpit et aménagement d'un poste de pilotage réduit à un palonnier, deux pédales de commande du gouvernail et un siège en contreplaqué.
     •  Adjonction de volets de profondeur sur les ailes et allongement du gouvernail de direction.
     •  Création d'un tableau de bord avec horloge, contact d'armement, compteur de vitesse, altimètre, horizon artificiel et compas.
     •  Mise en place de quelques éléments tels que batterie d'alimentation, rétroviseur, tube de Pitot et dispositif d'accrochage sous le bombardier porteur.

    En moins de trois semaines, trois prototypes du modèle Fi 103 A1 Re I furent prêts à voler. Fin août, début septembre , avec les premiers essais à Rechlin survinrent aussi les premiers accidents. C'est à ce moment que l'intervention d' Hannah Reitsch se montra déterminante. Elle exécuta deux essais sans problème, obtenant du ministère de l'aviation, l'autorisation de construire d'autres appareils. Ainsi furent rapidement mis au point les versions suivantes tels que la Re III ou biplace école avec motorisation, et surtout la Re IV qui est l'aboutissement opérationnel. Cette dernière se décline elle-même en quatre variantes :

     •  Schulversion ou version d'entraînement munie d'un ski pour le retour.
     •  Spitze Nase (Nez pointu) utilisable contre sites terrestres
     •  Wasserlaüfer , armée d'une mine marine sous coiffe arrondi lui permettant de pénétrer dans l'eau pour frapper les navires sous la ligne de flottaison.
     •  Rammbug qui nous ramène à la notion plus large de Ramm Flugzeug ou avion-bélier destiné à endommager les gouvernes des bombardiers alliés.

    Mais qu'importe la version, la méthode d'attaque restait toujours la même. Largué à 2 000 m d'altitude, le Reichenberg disposait d'un rayon d'action de 300 Km. Le pilote devait amener l'appareil en direction d'un objectif avant de sauter en parachute mais il ne pouvait abandonner les commandes à moins de 1 000 m du but. Il ne restait à ce moment là que 5 secondes et il fallait alors ouvrir le cockpit, s'extraire du poste de pilotage en évitant la tuyère. Dans l'absolu, les chances de survie n'étaient que de 1% mais Skorzeny n'eut cependant aucun mal à trouver une centaine de volontaires, car dans leur esprit, l'aspect mission suicide ne semblait faire aucun doute. Hannah Reitsch opposera plus tard, dans ses écrits, le principe Kamikaze qui est une sorte d'acte religieux, à son opinion, qui était celle d'un acte politique. Elle prenait soin d'ailleurs de préciser que le recours à ce moyen extrême était directement lié à l'exigence de capitulation sans condition exprimée par les anglo-américains à Casablanca.

    Plus prosaïquement, Skorzeny ne réussit jamais à obtenir les 500 m 3 de carburant nécessaires à son entreprise et 175 des 520 à 570 Reichenberg menés à différents stades d'avancement tombèrent intacts aux mains des Alliés.

 

Reichenberg


d'entrainement

Par Yannick Delefosse

Témoins du passé