Né en 1948, il se passionne dès son plus jeune age pour la Seconde Guerre Mondiale, puis plus précisément pour les fortifications de cette période.

   En 1977, il rédige déjà dans la Gazette des armes, un premier article qui a longtemps fait référence sur les bases de V1. Dans les revues Archéologie Bunker, Le mur et fortifications, il signe ensuite une série d'articles consacrée aux radars allemands, aux batteries "Todt", "Lindermann", Plouharnel" ainsi qu'aux défenses de plages et "Panzertellung". Dans le même esprit, il publie en 1988 un livre récapitulatif des ouvrages cötiers de l'armée de terre (Heer) dits de la série 600. Il réalise par ailleurs de nombreux travaux de dessin pour d'autres publications ou guides e visite, autant en France qu'en Allemagne.

   Le V1, arme du désespoir qu'il publie maintenant chez Lela Presse www.avionsbateaux.com est le fruit de vingt ans de recherche sur l'arme, mais aussi les bases qui ont ....
   Né en 1948, il se passionne dès son plus jeune age pour la Seconde Guerre Mondiale, puis plus précisément pour les fortifications de cette période.

   En 1977, il rédige déjà dans la Gazette des armes, un premier article qui a longtemps fait référence sur les bases de V1. Dans les revues Archéologie Bunker, Le mur et fortifications, il signe ensuite une série d'articles consacrée aux radars allemands, aux batteries "Todt", "Lindermann", Plouharnel" ainsi qu'aux défenses de plages et "Panzertellung". Dans le même esprit, il publie en 1988 un livre récapitulatif des ouvrages cötiers de l'armée de terre (Heer) dits de la série 600. Il réalise par ailleurs de nombreux travaux de dessin pour d'autres publications ou guides e visite, autant en France qu'en Allemagne.

   Le V1, arme du désespoir qu'il publie maintenant chez Lela Presse www.avionsbateaux.com est le fruit de vingt ans de recherche sur l'arme, mais aussi les bases qui ont ....

F  Z  G   7  6
http://v1armedudesespoir.free.fr/Copie%20de%20fzg76.htm
FZG76 Ou Flak Ziel Gerät type 76 comme l'a voulu Von Axthelm (Commandant de la Flak (DCA), depuis le 29 Juillet 1943. Sachant que le FZG 76 est une arme dite de "saturation" et que son utilisation en grand nombre participe plus au succès que sa relative précision, il importe de la construire vite et à bas prix. Elle en subira les inconvénients mais ouvrira la porte à de réelles innovations. Huit versions en ont été envisagées ou réalisées dont la plus courante est l'A1 qui va servir de support à la description qui suit.

La cellule : Excepté le cône de nez, elle est conçue sur le principe du revêtement travaillant, sans charpente, à partir de tôles d'acier doux, roulées ou embouties, puis assemblées en tronçon, par soudure, ou par de peu aérodynamiques boulons apparents. La cellule est ainsi composée de cinq tronçons principaux.

La charge : Directement moulée dans le troisième tronçon , elle est située légèrement en avant des ailes et se compose de 830 Kg d'un explosif déjà employé pour les bombes classiques, l'Amatol 39 A connu sous l'index 52 A . Plus tard, par adjonction de poudre d'aluminium sera conçu le Trialen 105 ou 106, explosif beaucoup plus puissant mais aussi plus instable.
Trois détonateurs sont utilisés, un de type électrique et deux mécaniques :
1 - EL AZ 106 Elektrisch Aufschlagzünder , placé dans l'axe et en tête de la charge, il est commandé de trois manières :
                 •  Par l' Aufschlagschalter situé dans le cône de nez pour les impacts sur le nez, c'est à dire le cas le plus courant.
                 •  Par le Gleitschalter , monté en parallèle avec le précédent et qui fonctionne en cas d'atterrissage ventral, par exemple si le carburant venait à être consommé avant que ne soit provoquée la chute.
                 •  Par l' Entstörer ou masselotte qui par création d'un courant induit doit pallier à une absence d'alimentation électrique.

2 - Z 80 A Mechanische Aufschlagzünder et Z 17 Bm Mechanische Langzeitzünder , tous deux accessibles de l'extérieur sur les deux puits visibles à l'avant gauche. Le premier fonctionne en n'importe quelle position d'arrivée au sol, le second, par un mouvement d'horlogerie d'une dérive maximum de deux heures.

La fiabilité globale d'un tel système d'allumage garantit un fonctionnement à 99,85%.

Le réservoir de carburant : A la fois contenant et constituant de la cellule, il est soumis à toutes les sollicitations de lancement et de vol. Il peut contenir 690 l d'un carburant à faible indice d'octane. Fermé de façon étanche par un solide bouchon, il est maintenu à une pression interne de 6 bars, de manière à faire monter le carburant jusqu'au propulseur, sans l'aide d'une pompe. Après passage au travers d'un filtre en sortie basse de réservoir, le carburant parvient aux gicleurs par l'intermédiaire d'un régulateur de débit composé d'une valve régulatrice et d'une valve réductrice. Cet ensemble est fixé sur le pylône de poussée.

Les réservoirs d'air comprimé : L'air comprimé, principal agent des fonctions du FZG 76 est stocké dans deux réservoirs sphériques placés dans le compartiment situé immédiatement derrière les ailes. Chaque sphère se compose de deux coquilles en acier doux soudées sur l'équateur, puis frettées par de la corde à piano, de manière à contenir les 75 l d'air comprimé à 150 bars. Un détendeur ramène cette pression à 6 Kg/cm² vers le réservoir de carburant et à 1,2 Kg/cm² à destination des commandes du pilote automatique.

Les ailes : En tôle d'acier doux soudée par points elles ont un profil biconvexe de 1,05 m de corde pour 15,7 cm d'épaisseur à l'ordonnée maximum et supportent une charge alaire de 374 Kg/m². Il est à noter que tous les plans fixes ou dérives du FZG 76 sont construits sur le même principe. Les ailes sont assemblées par glissement sur un tube longeron qui traverse la cellule au niveau du réservoir de carburant. Après réglage du dièdre, les ailes sont définitivement immobilisées sur le longeron par serrage d'un boulon accessible en extrados.

Le propulseur Argus As 109 014 :Cousin du statoréacteur, c'est sa simplicité et donc son faible coût qui a rendu possible la création du FZG 76, qui par définition a une vie limitée à 30 minutes environ. Il s'agit d'un simple tube dont la chambre d'explosion est suivie d'un cône réducteur et d'une tuyère d'éjection et dont la longueur totale atteint 3 660 mm . Le mélange air/carburant est réalisé à partir d'une grille à clapets qui contient tout le principe de ce pulsoréacteur. Semblable à un radiateur de voiture, elle laisse un passage libre dans lequel s'engouffre l'air guidé par une entrée à double courbe. Elle abrite neuf gicleurs de route et trois gicleurs de démarrage ainsi que 216 valves formées de deux lamelles d'acier chacune. Sous l'effet du déplacement, ces valves s'entrouvrent et l'air frais pénètre dans la chambre de combustion pour se mélanger au carburant que vaporisent les gicleurs. L'allumage, provoqué à la préparation du tir par une bougie, s'entretient ensuite de lui-même. L'explosion se produit, la pression s'élève brutalement, refermant les valves pour créer l'effet de réaction. Point faible du système, le pulsoréacteur ne fonctionnant qu'avec une pression dynamique doit par conséquent utiliser un moyen auxiliaire de lancement, catapultage ou largage. Il est également un gros consommateur d'oxygène et de carburant.

Ainsi conçu, le FZG 76 peut évidemment progresser et transporter sa charge. Son utilisation comme bombe volante implique cependant un appareillage capable de maintenir une stabilité du vol, le suivi d'une trajectoire, ou le cas échéant, le moyen d'y revenir et enfin un dispositif qui détermine la précision de la chute. En ce qui concerne la navigation, les technologies de l'époque ne permettaient que l'utilisation du compas magnétique et du gyroscope, associés de manière assez novatrice sur le FZG 76.

Le compas magnétique :Protégé dans le cône de nez, il est placé à l'intérieur d'une sphère en bois. Il est constitué d'un anneau horizontal gradué supportant un bol qui contient une boussole. L'axe de cette dernière agit sur une came qui libère dans un sens ou dans l'autre l'air entré à la pression de 1 bar ± 0,2 à l'intérieur de la sphère vers l' Umwandler  . Ce relais convertit les variations de pression en impulsions électriques qu'il renvoie vers le pilote automatique.

Le pilote automatique ou «  Steuergerät  »  :Construit par Askania et placé dans l'avant-dernier tronçon, juste sous la tête de tuyère, il a pour agent de commande l'air comprimé. Il forme un ensemble avec les gyroscopes, l'altimètre et l'horloge pour assurer les fonctions essentielles :
                •  Contrôler la stabilité de l'appareil et le maintien du cap (voir compas)
                •  Assurer le changement de cap pour une correction ou pour un tir angulaire ( Winkelschuss )
                •  Maintenir une altitude constante
Ces différents appareils sont regroupés sur une base en acier de 320 x 320 mm comprenant trois parties distinctes.
Le gyroscope principal est placé dans le compartiment avant. Il est asservi au compas magnétique qui définit le cap et à la capsule barométrique qui fixe l'altitude. Il détecte avec la même sensibilité les mouvements de roulis et de lacet. Sur l'un de ses axes se trouve un électroaimant qui reçoit les impulsions du compas et peut donc entraîner une précession pour corriger un cap. Ce principe, commandé cette fois, peut provoquer une modification de trajectoire à bâbord ou à tribord dans le cadre du tir angulaire Winkelschuss .
Les gyroscopes auxiliaires sont placés dans le compartiment arrière, celui de tribord agit sur le gouvernail (lacet), et celui de bâbord agit sur les gouvernes de profondeur. Pour chaque axe, les quantités d'air provenant du gyroscope principal et celles provenant des gyroscopes auxiliaires sont montées en parallèle et les pressions résultantes utilisées pour commander les servomoteurs.
L'altimètre enfin est placé dans le compartiment arrière gauche. Il s'agit d'une capsule barométrique dont on peut faire varier la tension à l'aide d'un tambour gradué de 700 à 1 000 millibars. Sachant que la pression atmosphérique varie de 1 013 au niveau de la mer jusqu'à 700 à une altitude de 3 000m, il suffit de faire le calcul pour déterminer l'altitude de vol.

L'horloge :Installée sur la partie avant gauche, elle comporte deux disques. L'un sur lequel on affiche le temps de vol qui précède le changement de cap et l'autre sur lequel on affiche la durée de ce changement. Au terme de ce décompte, l'effet sur l'électroaimant de précession cesse et le gyroscope reprend le cap désigné par le compas.

Les servomoteurs :Ils sont l'aboutissement logique des appareils décrits ci-dessus et dont ils reçoivent les informations sous forme d'air comprimé basse pression. Il convient de le convertir en flux de force pour agir sur les gouvernes. La démultiplication est obtenue par un cylindre à double effet et forte section, dont l'axe est en prise directe avec les gouvernes par l'intermédiaire de tringleries à cardans.
A priori placé sur une trajectoire optimale, le FZG 76 doit cependant l'abandonner pour plonger sur sa cible à partir d'une distance déterminée avant son lancement. Sans autre repère avec le sol, on utilise donc deux appareils embarqués, le loch et le compteur ( Zählwerk ).

Le loch :Partie intégrante du cône de nez, il s'agit d'une hélice à faible pas et à deux pales qui fonctionne uniquement sous l'effet du déplacement d'air. Par l'intermédiaire d'une vis sans fin et d'un pignon hélicoïdal, elle fait tourner un axe agissant sur deux contacts. Pour chaque centaine de mètres parcourue, deux impulsions électriques sont ainsi envoyées vers un compteur.

Le compteur Zählwerk  :Il fonctionne donc par décompte à partir des impulsions que lui transmet le loch en partant d'un nombre à quatre chiffres affiché au départ. Sachant que pour 100 mètres parcourus, deux impulsions réduisent ce nombre, il est possible, avec une précision de ± 50 m , de programmer trois échéances :
                •  L'armement de l'allumeur électrique, 60 Km environ après le lancement.
                •  La mise en service de l'émetteur télémétreur FuG 23 (lorsque le FZG 76 en est équipé), 50 Km avant sa cible.
                •  La chute enfin, lorsque le compteur est parvenu à « 0000 » par la mise à feu de deux boulons explosifs qui libèrent les volets placés en intrados des plans fixes, et par une suite rapide d'actions provoque la plongée vers le sol.

Les différentes versions du FZG 76 :Outre le Fieseler 103 A1 qui vient d'être décrit et qui a participé pour l'essentiel à la campagne de l'été 1944, il existait sept autres versions :
                •  Le Fi 103 « Short nose » : Furtive et fugitive version qui est mentionnée pour l'essentiel dans les documents alliés.
                •  Le Fi 103 B1 : Identique à l'A1, mais avec un cône de nez et une enveloppe de charge en bois.
                •  Le Fi 103 B2 : Identique à la B 1 avec une charge au Trialen 105 ou 106 à haut pouvoir explosif.
                •  Le Fi 103 C1 : Identique à la B 1 mais avec modification du compartiment charge pour accueillir une bombe standard SB 800 de 800 Kg.
                •  Le Fi 103 D1 : Assez semblable à la B 1 mais avec un compartiment modifié pour contenir une charge chimique.
                •  Le Fi 103 E1 : Pratiquement identique à la B 1 mais avec une contenance de réservoir augmentée de 120 litres .
                •  Le Fi 103 F1 : Pratiquement identique à la E 1 mais avec une réduction de charge à 530 Kg et une augmentation de la contenance du réservoir, qui passe à 1 025 litres .

Témoins du passé